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André FRÉNAUD (1907-1993), poète

André Frénaud naît le 26 juillet 1907 à Montceau-les-Mines. Ilpasse son enfance à Montceau-les-Mines, mais ses études secondaires à Dijon. À la suite de celles-ci, il s’inscrit en faculté de Philosophie et de Droit à Paris. En 1930, il devient lecteur de français à l’Université de Lwów, encore en Pologne à cette époque. C’est également à cette période qu’il réalise de nombreux voyages à travers l’Europe, notamment en Espagne et en Italie. Adhérent des Amis de l’URSS, il décide de visiter le pays en 1935 mais rentre en France très critique. En 1937, il entre au Ministère des Transports qu’il ne quittera qu’en 1967. C’est en 1938 qu’André commence à écrire des poèmes qu’il fait lire à ses amis Charles Singevin et Antoine Giacometti. On pense notamment aux poèmes Épitaphe, Chant patriotique, ou encore Prague. Dès le début de la guerre, alors mobilisé, il est fait prisonnier et passe deux ans en captivité dans le Brandebourg avant d’être libéré et renvoyé en France grâce à de faux papiers. Ses poèmes paraissent alors dans les publications clandestines de la Résistance dirigées par Paul Éluard, Pierre Seghers et Jean Lescure, notamment au sein du recueil intitulé L’Honneur des poètes publié en 1943 par les Éditions de Minuit clandestines. Il participe également aux publications de la revue Messages, principale revue de la « Résistance lyrique » dirigée alors par Jean Lescure. À cette période, André écrit sous le pseudonyme de « Benjamin Phelisse ». En 1944, André fait la connaissance de René Char, Eugène Guillevic et les peintres Jean Bazaine et Jean Fautrier. Cinq années plus tard, alors âgé de 38 ans, il publie Poèmes de dessous le plancher suivi de La Noce noire aux Éditions Gallimard. C’est au cours de cette même année, en 1949, qu’il rencontre Jacques Dupin et Joan Miró. Il est l’un des signataires du Manifeste des 121 sur le droit d’insoumission dans la guerre d’Algérie, paru le 6 septembre 1960. Le 8 juin 1971, André épouse la relieuse Monique Mathieu qui développe alors depuis quelques années une œuvre importante et personnelle soutenue par des bibliophiles de premier plan. En 1973, après avoir publié de nombreux recueils chez Gallimard, il reçoit le Grand Prix de poésie de l’Académie français, puis en 1985, le Grand Prix nationale de Poésie puis en 1989 le Grand prix de poésie de la Société des Gens de Lettres. Il meurt à Paris le 21 juin 1993. André Frénaud venait régulièrement l’été à La Cadière, à l’invitation de son ami Christian d’Espic. Il pouvait ainsi rencontrer André Lhote, Jacques Villon, Marcel Duchamp (voir ces noms) et bien d’autres hôtes de passage.

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