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GUITTON Albert Marius Joseph

 

Né à Trets (Bouches-du-Rhône) le 24 septembre 1881, il est le fils de Marius Henri Guitton, âgé de 38 ans, cultivateur, et de Andrée Virginie Joséphine, âgée de 35 ans, sans profession, demeurant ensemble à Trets. En 1902, au moment de son conseil de révision à Digne, il est élève ecclésiastique. Il est classé dans le service auxiliaire en raison d’une légère imperfection physique. Il soutient sa thèse de médecine le 2 mai 1913 à la faculté de Médecine de Montpellier, et s’installe la même année à la Cadière. Lorsque la guerre éclate, il est affecté à l’hôpital militaire de Marseille. Il est reconnu apte au service armé par la commission de réforme d’Aix du 25 septembre 1914 et passe comme soldat de 2ème classe à la 15ème section d’infirmier militaire. Il est en sursis d’appel jusqu’au 28 février 1915. Nommé médecin auxiliaire le 17 mars 1915, il est affecté au groupe de brancardiers divisionnaires de la 2ème division du corps expéditionnaire d’Orient. Cette division est concentrée à Marseille avant de s’embarquer pour les Dardanelles où les combats sur la presqu’île de Gallipoli sont acharnés depuis le débarquement du 24 avril. Le 18 mai, Albert Guitton, qui a été promu médecin aide-major de 2ème classe le 18 avril, reste d’abord à Marseille avec le parc d’artillerie. Le 28 juin Il embarque sur le vapeur Dumbea, pour être dirigé sur Toulon, puis Moudros, base arrière de l’opération sur l’île de Lemnos, qu’il atteint le 4 juillet. Le 7 juillet, transporté par le remorqueur Marie-Antoinette, le demi-groupe débarque au cap Hellès, sur la presqu’île de Gallipoli, et gagne rapidement son campement sur la plage de Seddul-Bahr. Il est cité à l’ordre du régiment du 10 novembre 1915 : « Le 22 octobre à Hudovo, a fait preuve du plus grand dévouement professionnel et du plus grand courage devant l’ennemi. » Après les opérations en Grèce et en Serbie, l’Armée d’Orient va poursuivre sa marche à travers l’Autriche-Hongrie, dont elle précipite l’effondrement. Le 4 août 1917, Guitton est affecté à l’ambulance n°2 de la 57ème division. Albert Guitton est nommé médecin aide-major de 1ère classe le 11 août. Il est apprécié par le médecin-chef de sa formation : « Médecin très dévoué, d’une très grande compétence profes-sionnelle et d’une haute culture générale. S’est montré en maintes occasions constamment à la hauteur de sa tâche apportant aux malades et aux blessés qu’il avait à soigner non seulement des soins éclairés, mais aussi un réconfort moral dont beaucoup avaient grand besoin. S’est en plusieurs circonstances dépensé sans compter et a été au-dessus de tout éloge. » Le 16 janvier 1919, l’ambulance quitte Semendria pour Neusatz, en Hongrie (actuellement Novi Sad, en Serbie). Les malades sont évacués. Le 20 janvier, Albert Guitton, se sentant fatigué, est pris de vomissements. Il est évacué sur l’hôpital de Neusatz occupé par le 3ème groupe de brancardiers de corps, de même que plusieurs infirmiers présentant les mêmes symptômes. Le 26 janvier, alors que l’ambulance s’est à nouveau déplacée, on apprend que les malades laissés à Neusatz sont atteints de typhus. Le 27 janvier, un télégramme informe qu’Albert Guitton est dans un état désespéré. Il meurt en effet le 4 février 1919, à l’âge de 38 ans et reçoit la croix de guerre à titre posthume. Sa présence comme médecin à la Cadière en 1913/1914 explique qu’il soit inscrit sur le monument aux morts du village.

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