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Yves ALIX (1890-1969), peintre, graveur et écrivain

 

Né le 19 août 1890 à Fontainebleau (Seine-et-Marne) où son père était vétérinaire militaire et mort le 22 avril 1969 à Paris, il fut peintre de compositions à personnages, figures, paysages, peintre de cartons de tapis-series, graveur, illustrateur, décorateur de théâtre, d’expression post-cubiste.

D’abord élève de l'Académie Julian en compagnie de ses amis André Favory et Robert Lemercier (voir ces noms), il est reçu à l'École des Beaux-Arts mais préfère s'inscrire à l'Académie Ranson, où enseignent Bonnard, Vuillard, Roussel, Denis, Sérusier. Il commence à exposer en 1912 au Salon des Indépendants, dont il devient membre du comité, ainsi que de celui du Salon d'Automne. Il expose également au Salon des Tuileries et au salon Comparaisons.

Ses portraits contribuèrent à ses succès, en particulier le Portrait de Marie Laurencin de 1913.

Ce furent peut-être ses nombreuses commandes de peintures murales qui le firent composer de plus en plus fermement la surface de ses tableaux et l'incitèrent à des compositions de personnages : Quatre filles au bain de 1962, Nus provençaux de 1965. De ces compositions, Raymond Cogniat a écrit : « ...Il poussera de plus en plus loin cette discipline qui aboutit à une construction totale du tableau, affirmant fortement les grands rythmes, les larges répartitions de l'espace et de la lumière, mais sans toutefois adhérer à des formules totalement abstraites... »

Après 1913, il fut influencé durablement par André Lhote (voir ce nom), qu’il rencontrera à diverses reprise à la Cadière. Le poète Roger Allard décrit sa manière : « À l'exemple des maîtres anciens, il procède par masses sombres ou lumineuses, et c'est à la limite des unes et des autres que les contours se révèlent ; un modelé particulièrement vigoureux peut se passer de l'artifice du sertissage qui donne l'illusion de la fermeté. »

Peintre de paysages, il est allé chercher ses motifs dans l'Oise, en Bretagne, Picardie et surtout en Provence, où à partir de 1950 il passait une partie de l'année, en particulier au village de la Cadière et à celui de Saint-Tropez. Yves Alix, peintre au métier solide, touché par un cubisme bien tempéré, fut un exemple caractéristique de l'École de Paris de l'entre-deux-guerres. L’œuvre d’Yves Alix a fait l'objet de nombreuses expositions personnelles, surtout dans des galeries parisiennes, ainsi qu'à Strasbourg, et en 1990 pour le centenaire de sa naissance une rétrospective à l'Hôtel Donadeï de Campredon de l’Isle-sur-la-Sorgue. Il était officier des Arts et Lettres et officier de la Légion d'honneur.

En 1919, il épouse Thérèse Marie Charlotte Marchal, qui va s’appeler Charlotte Alix (voir ce nom) et avec laquelle il effectuera de nombreux séjours en province, plus particulièrement en Bretagne et en Provence.

Il a peint de nombreuses décorations murales parmi lesquelles : Hôtels de Ville de Saint-Mandé, Poissy, Puteaux, École Normale Supérieure de Jeunes-Filles, Lycée Camille-Sée à Paris, le Pavillon de l'Ile-de-France à l'Exposition Universelle de 1937, le hall d'Air France sur les Champs-Elysées, le paquebot Normandie. Il a fait tisser de nombreux cartons de tapisseries et a créé de nombreux décors, d'entre lesquels : Le Carrosse du Saint-Sacrement, Le Menteur, Le Bourgeois gentilhomme, Lohengrin et Le Marchand de Venise à l'Opéra de Paris, Les Surprises de l'amour à la Comédie Française, etc.

Il a illustré de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Mademoiselle de la Ferté de Pierre Benoît, Antigone de Sophocle, etc.

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Yves Alix lors d’un séjour en Bretagne, à Ploumanach, en 1921 (coll. galerie Stephan, Perros-Guirec)

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Éloge de la Jeunesse (1936), lycée Camille-Sée, Paris 15ème, bibliothèque des professeurs

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Cléonte du Bourgeois gentilhomme (aquarelle avec rehauts de gouache - 1924)

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Cléonte du Bourgeois gentilhomme (aquarelle avec rehauts de gouache - 1924)

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Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, l’une des 30 lithographies d'Yves Alix

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Le maître de musique, étude pour le Bourgeois gentilhomme (aquarelle avec rehauts de gouache - 1924)

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 Étude pour retour de pêche, Saint-Tropez, 1957, aquarelle sur traits de crayon sur papier (coll. part.)

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